L'Histoire du quartier des Sept-Deniers

Les Sept-Deniers


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Les Sept-Deniers

Ce quartier s’étend, en majeur partie, sur un grand communal existant anciennement en ce lieu et qu’on nommait le Pré-de-Sept-Deniers. Cette vaste lande « dont les Capitouls avaient vendu à plusieurs habitants de la ville le droit de pâturage au prix de 7 deniers d’or », avait été pour ce motif ainsi appelée. Cette lande figure sur les cadastres de 1550, 1571 et 1690 en tant que pré appartenant à la ville de Toulouse.

Lorsque la peste sévit dans Toulouse, on transforma le pré des Sept-Deniers en camp pour accueillir les malades, et surtout les innombrables morts de 1629-1632. A l’entrée du pré, il y eut une petite chapelle « dédiée à la Vierge, de laquelle, en 1711, il reste encore quelques mazures et notamment une figure de la Vierge exposée au mauvay temps et à découvert, laquelle chapelle servait au temps de la contagion, pour faire dire la messe à ceux qu’on avait accoustumé de porter audit pred lorsqu’ils estaient frappés de la peste, et à faire prier Dieu pour les morts qui sont enterrés dans led. pred en très grand nombre ».

Le quartier des Sept-Deniers, longtemps rural et « oublié » a connu divers étapes, souvent difficiles, dans son évolution urbaine. Vers 1953, le fossé mère envahit les propriétés à chaque orage : « Ce fossé, qui est également, bien entendu, un foyer de maladies infectueuses, de moustiques et d’insectes de toute sortes, n’est pas entretenu. On le cure, diton, deus fois par an et encore ne le fait-on qu’imparfaitement. Les eaux qui y croupissent s’infiltrent dans le sol et contaminent les puits. Or il n’y a pas d’adduction d’eau potable dans les rues transversales : Lulli, Delibes, Couperin, Gayral, Puccini, Schubert qui partes du chemin des Sept-Deniers ! C’est à peine croyable. Pourtant il en est ainsi. On doit aller chercher l’eau à une borne-fontaine et il n’y en a qu’une tous les deux cents mètres. En vérité on se croirait loin d’une ville de trois cent mille âmes et civilisée. »

Le nom du Pré-Sept-Deniers s’est étendu à une vaste surface, le long de la route de Blagnac, du chemin des Sept-Deniers, à la rue des Troènes.

La création des rocades et des échangeurs a encore accentué son enclavement entre le Canal Latéral et la digue de la Garonne. En 1987 surgit l’affaire de « Sept-Deniers Village », situé en vérité, à plus d’un kilomètre du « Pré » initial. Lorsque le promoteur Jean Sait-antonin annonça son intention de construire quatre-vingts villas, deux cent logements collectifs dans le « Jardin des Sept-Deniers », espace vert inauguré il y avait tout juste deux ans sur le terrain Fantini, ancienne Gravière, des protestations s’élevèrent auxquelles on opposa le « bel avenir résidentiel » de ce « quartier vieillissant et asphyxié par les voitures ! »

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——— Page créée le 25 décembre 2004 ——— Dernière mise à jour le 27 décembre 2004 ———